La cession de fonds de commerce : qu’est-ce que c’est et comment procéder ?

Le fonds de commerce est un ensemble d’éléments utilisés pour exercer une activité commerciale

Il regroupe différents éléments incorporels (enseigne, nom commercial, éventuellement droit au bail…) et corporels (meubles, outils, stock…)

Les points de vigilances

  • Informer : les salariés au moins deux mois avant la vente pour qu’ils puissent faire une offre de rachat, si l’entreprise compte moins de 250 salariés.
  • Rédiger et signer : l’acte de cession du fonds de commerce pour ensuite aller enregistrer l’acte de vente auprès du service des impôts des entreprises et pour déterminer les droits d’enregistrement et les taxes dues.
  • Publier : une annonce légale dans un journal habilité dans les 15 jours suivant la vente puis immatriculer l’entreprise sur le site du guichet unique des formalités des entreprises, quel que soit le type d’activité (commerciale, libérale…).

La déclaration au registre national des entreprises (RNE) et la demande d’immatriculation au registre des commerces.

A combien s’élèvent les honoraires de votre notaire ?

Pour ce service, les honoraires dépendront de la difficulté de la mission, et du temps consacré. Il faudra directement prendre rendez-vous avec votre notaire pour faire un point sur le dossier, et déterminer un prévisionnel de coût. 

 

La plus value immobilière, comment la calculer ?

LE CALCUL SE FAIT EN DEUX ÉTAPES :

1. CALCULER LA PLUS-VALUE BRUTE

2. APPLIQUER LES ABATTEMENT

La plus-value brute est la différence entre le prix de vente et le prix d’achat.

Le prix de vente inclut le prix mentionné dans l’acte de vente, augmenté des charges et indemnités payées par l’acheteur, et réduit des frais supportés par le vendeur avec justificatifs.

Quant au prix d’acquisition, il correspond au prix d’achat ou à la valeur déclarée dans une succession ou une donation.

Il est majoré de :

  • 7,5% du prix d’achat pour les frais d’acquisition (ou frais réels avec justificatifs)
  • 15% du prix d’achat pour les travaux si le bien est détenu depuis plus de cinq ans (ou frais réels avec justificatifs)

A cette plus-value brute s’appliquent des abattements pour durée de détention.

Il existe de nombreuses exonérations pour la plus-value immobilière, chacune avec ses propres conditions.

La plus-value est exonérée lorsque :

  • Le vendeur utilise le prix de vente pour acheter une résidence principale.
  • Un non-résident vend un logement en France.
  • Les retraités et les personnes résidant en établissements sociaux ou médico-sociaux peuvent bénéficier d’une exonération sous conditions de revenus.

 

 

Mandat de protection future : pourquoi le prévoir ?

Le mandat de protection future permet à une personne de prévoir sa dépendance future, physique ou mentale, ou celle d’un proche, avec une protection juridique sur-mesure, sans perte de droits ni de capacité juridique. Les parents peuvent aussi l’utiliser pour un enfant malade ou handicapé.

Pourquoi est-il utile d’en écrire un ?

Pour soi ou pour autrui

Il existe deux types de mandat :

  • Le mandat de protection pour soi : Signé par une personne majeure ou mineure émancipée sans mesure de tutelle ou habilitation familiale, il permet de désigner une ou plusieurs personnes pour gérer son patrimoine ou sa personne en cas d’incapacité future.
  • Le mandat de protection pour autrui : Signé par les parents d’un enfant mineur ou d’un enfant majeur dont ils ont la charge matérielle et affective, lorsque cet enfant est incapable d’exprimer sa volonté. Ce mandat, obligatoirement notarié, prend effet au décès ou à l’incapacité des parents.

Qui peut être mandataire ?

  • Une personne de son entourage (enfant, conjoint, compagnon, etc.).
  • Un mandataire professionnel (personne physique ou morale), inscrit sur la liste des mandataires judiciaires à la protection des majeurs, disponible en préfecture et tribunal judiciaire. Seuls les mandataires professionnels sont rémunérés.

Le mandataire n’a pas besoin d’avoir un lien de parenté avec le mandant, mais il ne peut être ni juge ni greffier. Il doit être pleinement capable civilement et remplir les mêmes conditions que pour être tuteur. Il doit accepter sa mission par écrit et ne peut être déchargé de sa fonction qu’avec l’autorisation du juge des contentieux de la protection.

Note : Il est possible de désigner plusieurs mandataires et il est également conseillé de désigner un mandataire subsidiaire.

Mandat notarié ou sous seing privé ?

  • Par acte notarié : Confère au mandataire des pouvoirs étendus, permettant des actes patrimoniaux importants comme vendre un bien immobilier. La vente du logement principal ou secondaire nécessite toujours l’accord du juge.
  • Sous seing privé : Pouvoirs plus limités, le mandataire ne peut prendre que des décisions nécessaires à la bonne gestion du patrimoine. Il peut être rédigé selon un modèle type défini par décret ou contresigné par un avocat.

Note : Bien qu’un mandat sous seing privé soit possible, il est préférable de consulter en amont son notaire pour bénéficier de ses conseils.

Quels sont les effets de ce mandat ?

Lorsque le mandataire constate que le mandant ne peut plus prendre soin de lui-même ou gérer ses affaires, il fait activer le mandat. Il sollicite alors un médecin agréé, inscrit sur la liste du procureur de la République, pour établir un certificat médical constatant l’altération des facultés. Le mandat peut alors être activé pour la personne, le patrimoine, ou les deux, selon le certificat médical.

Le mandataire, accompagné du mandant, se rend au greffe du tribunal judiciaire avec le mandat et le certificat médical. Après vérification des conditions légales, le greffier appose son visa et restitue le mandat au mandataire, qui peut alors l’exécuter.

Note : Tant que le mandant conserve ses facultés, le mandat reste sans effet et peut être modifié ou révoqué par le mandant. Le mandataire peut également renoncer à sa mission.

Comment le mandat prend-il fin ?

  • Le mandant retrouve ses facultés.
  • Le mandant est placé sous curatelle, tutelle, ou décède.
  • Le mandataire est placé sous protection, se retrouve en faillite personnelle, ou décède.

Le juge des contentieux de la protection peut mettre fin au mandat, sur simple demande écrite de toute personne, s’il constate :

  • Une absence d’altération des facultés du mandant, et que c’est par erreur ou fraude que le mandat a été mis en œuvre.
  • Que l’exécution du mandat porte atteinte aux intérêts du mandant, par exemple si le mandataire ne peut plus l’aider efficacement.

 

Société civile immobilière, quels avantages ?

Une SCI, qu’est-ce que c’est ?

Une société civile immobilière (SCI) est une structure juridique composée d’au moins deux associés, permettant de gérer des biens immobiliers.

La SCI détient le patrimoine immobilier et chaque associé possède des parts sociales proportionnellement à son apport.

Les associés de la SCI désignent un gérant chargé de la gestion courante des biens immobiliers de la société, sans que ces actes de gestion ne nécessitent l’approbation des autres associés dès lors qu’ils entrent dans l’objet social.

Les avantages

La gestion/protection du patrimoin

Dans une SCI, les dettes et bénéfices du bien sont répartis entre les associés selon leurs parts sociales. Les coûts des travaux sont également assumés par tous les associés proportionnellement à leurs parts.

De plus, pour céder un bien, il faut recueillir  l’accord des associés détenant la majorité des parts sociales dans une décision collective. En cas d’absence d’accord, le bien ne pourra être vendu. Aussi, elle est toute indiquée pour gérer et protéger un patrimoine familial ; contrairement au statut de l’indivision.

Transmission du patrimoine

Pour transmettre un bien immobilier à vos enfants, vous pouvez leur céder progressivement des parts de votre SCI. Vous bénéficiez alors des abattements pour les droits de succession en ligne directe, soit 100 000 € par enfant pour chaque donation, renouvelable tous les 15 ans.

Une transmission des parts en nue-propriété, combinée à une habile rédaction statutaire, permet de transmettre tout en conservant une part décisionnaire importante à l’usufruitier, s’il est nommé gérant.

Quelles démarches pour créer une SCI ?

  • Rédiger les statuts, incluant le gérant et le siège social (qui peut être le domicile du gérant).
  • Déposer le capital social auprès d’une banque ou de son notaire.
  • Publier un avis de création dans un journal d’annonces légales.
  • Immatriculer la société en ligne sur https://formalites.entreprises.gouv.fr
  • Indiquer les bénéficiaires effectifs.

L’intervention du notaire pour la rédaction des statuts est l’assurance d’ajuster au mieux ces derniers en vue de l’objectif que vous aurez pour cette société (transmission / gestion / optimisation…)

La fiscalité des bénéfices de la SCI

Votre SCI peut générer des bénéfices lorsque les biens qu’elle détient sont loués et que vous percevez en contrepartie des loyers.

Ces revenus fonciers sont de plein droit soumis à l’impôt sur le revenu, chaque associé déclarant les sommes perçues via la SCI dans sa déclaration de revenus. Ils seront alors imposés au barème progressif.

La SCI peut également opter pour une imposition à l’impôt sur les sociétés. Les revenus fonciers seront donc imposés, après déduction des charges, au taux en vigueur d’Impôt sur les sociétés.

En cas de vente des biens immobiliers :

  • en cas d’imposition à l’IR, ce sont les règles des plus-values immobilières des particuliers qui s’appliquent.
  • en cas d’imposition à l’IS : la plus-value sera considérée comme un résultat de l’exercice social, et soumis au taux d’imposition de l’IS.

 

La SCI peut être une alternative à l’indivision pour gérer vos biens et optimiser votre succession grâce à une organisation sur-mesure. Votre notaire pourra vous conseiller selon votre situation, votre patrimoine et vos projets de transmission.

 

 

Qu’est-ce qu’un démembrement de propriété et quels en sont les droits et obligations ?

Le démembrement de propriété divise la pleine propriété en nue-propriété et usufruit. Souvent utilisé en famille lors d’une donation ou succession, il est connu pour réduire les coûts fiscaux, mais cela n’est pas son seul intérêt.

Le démembrement se produit lorsque les trois attributs de la propriété (utilisation, disposition, et perception des fruits) sont répartis entre différentes personnes. Les droits d’usufruit et de nue-propriété peuvent être transmis par donation ou vente.

Comment fonctionne le démembrement de propriété ?

L’usufruitier possède l’usus (droit d’utiliser le bien) et le fructus (droit d’en percevoir les fruits), tandis que le nu-propriétaire détient l’abusus (droit de disposer du bien).

Ces droits sont indépendants, mais la vente du bien démembré nécessite l’accord des deux parties.

Le démembrement prend généralement fin au décès de l’usufruitier, moment où le nu-propriétaire devient l’unique propriétaire sans qu’aucune formalité, acte ou démarche ne soient nécessaires. Il peut alors occuper, louer ou vendre le bien. On parle alors de remembrement de propriété, une formule couramment utilisée pour préparer sa succession tout en conservant la jouissance du bien. Si le nu-propriétaire décède, la nue-propriété est transmise à ses héritiers, entrant dans la succession pour sa seule valeur.

Quel est l’intérêt d’un démembrement de propriété ?

Le démembrement de propriété est souvent utilisé en famille. Il permet de donner la nue-propriété d’un bien à ses enfants tout en conservant l’usufruit, permettant de continuer à en profiter (y vivre ou le louer) et de préparer la transmission de son patrimoine en bénéficiant des abattements fiscaux en vigueur. 

Les atouts du démembrement : 

  • Les droits de donation sont réduits car calculés sur la seule nue-propriété, pas sur la valeur totale du bien. La valeur de la nue-propriété et de l’usufruit dépend de l’âge du donateur : plus il est âgé, plus la valeur de la nue-propriété augmente.
  • Le fisc permet que le donateur paie les droits et frais de la donation (normalement à la charge du donataire) sans que cela soit considéré comme une donation supplémentaire.
  • Au décès de l’usufruitier, les enfants deviennent pleinement propriétaires du bien sans avoir à payer de droits.

Il est indispensable de consulter votre notaire, celui-ci vous conseillera sur le démembrement de propriété, et toutes ses nuances.

 

 

Partir vivre à l’étranger : les conseils de votre notaire

 

L’expatriation, au-delà de l’aventure personnelle et professionnelle, peut avoir des répercussions patrimoniales, successorales et matrimoniales. Un expatrié français peut se marier, avoir des enfants et posséder des biens à l’étranger, se trouvant ainsi soumis à diverses lois locales et internationales.

Votre situation maritale en expatriation

Le pacs

Le Pacte civil de solidarité, créé en France en 2019, est populaire, avec près de 174 000 contrats conclus en 2020 contre 154 600 mariages.

Tous les États ne reconnaissent pas un PACS français, ce qui peut compliquer les divorces, les décès, ou l’obtention de visas de travail.

Le mariage

Selon la date de votre mariage, votre régime matrimonial peut changer sans demande volontaire de votre part. Ce principe de mutabilité concerne les mariages entre le 1er septembre 1992 et le 29 janvier 2019.

Le divorce

L’expatriation, bien qu’elle soit une expérience riche en émotions et nouveautés, peut s’avérer désastreuse pour certains couples. Un choc culturel insurmontable ou un conjoint mal intégré dans le projet peut conduire au divorce.

Cela soulève alors des questions sur la garde des enfants, le partage des biens et la pension alimentaire.

La fiscalité de l’expatrié

Lors de votre expatriation, vous pouvez vous demander où déclarer vos revenus, comment faire une donation depuis l’étranger, ou quelles sont les règles de l’IFI pour les non-résidents.

Votre notaire pourra vous informer sur les conventions fiscales entre la France et votre pays d’expatriation pour éviter la double imposition, et vous conseiller sur les donations et la transmission de votre patrimoine.

Succession internationale

Une succession internationale implique plusieurs législations nationales, introduisant ainsi un élément d’extranéité.

Il est important de déterminer les lois applicables, les droits de succession à régler et les pays concernés, ainsi que l’existence de conventions internationales.

Les dispositions testamentaires pour un expatrié

Le testament peut être authentique (en présence d’un notaire et de deux témoins) ou olographe (écrit, daté et signé de votre main).

Le droit français reconnaît les testaments faits à l’étranger s’ils sont conformes aux lois locales. En revanche, certains États des États-Unis n’acceptent que les testaments respectant leur propre législation.

Les impacts de l’expatriation sur la protection sociale

S’expatrier implique d’anticiper les changements de sa protection sociale. À l’étranger, vous n’êtes plus affilié à la sécurité sociale française, ce qui affecte votre couverture santé, retraite, et protection en cas d’accident ou d’invalidité.

Il est essentiel de vérifier votre couverture santé. Vous pouvez vous affilier à la Caisse des Français à l’étranger ou souscrire à une assurance santé internationale.



PMA: en quoi votre notaire peut vous aider ?

La PMA : qu’est-ce que c’est ?

La PMA (procréation médicalement assistée) est l’ensemble des techniques médicales permettant de concevoir un enfant.

Jusqu’à présent, la PMA était réservée aux couples hétérosexuels, mariés ou non, sur indication médicale pour traiter l’infertilité ou éviter la transmission d’une maladie grave.

La loi bioéthique du 2 août 2021 a étendu l’accès à la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules non mariées. Le critère médical a été remplacé par la notion de projet parental.

 L’acte de consentement à PMA

Dès l’intervention d’un tiers donneur de gamètes, un acte de consentement à la PMA devant notaire est obligatoire que le parcours se fasse en France ou à l’étranger.

Ce consentement est donné par un acte authentique sans la présence de tiers. Le notaire recueille les consentements pour garantir la sécurité juridique, dans son rôle de garant de l’authenticité et de l’efficacité de ses actes.

Le législateur a demandé l’intervention d’un notaire pour informer les couples ou les femmes non mariés des conséquences juridiques de la PMA sur la filiation et des conditions permettant à l’enfant majeur d’accéder aux informations sur le donneur.

Le notaire rédige l’acte de consentement une fois la procédure déjà enclenchée (entretiens avec les membres de l’équipe médicale clinicobiologique tenus) sur production d’un justificatif, tout en fournissant des informations précises et pertinentes aux personnes.

À sa majorité, l’enfant peut accéder aux données non identifiantes (âge, caractéristiques physiques…) et à l’identité du donneur via la Commission dédiée, à condition que le donneur ait donné son consentement au moment du don.

La reconnaissance conjointe anticipée

Aucun lien de filiation ne peut être établi entre le tiers donneur et l’enfant.

Pour les couples de femmes, la loi bioéthique introduit un nouveau mode de filiation. Lors du recueil de leur consentement, les deux femmes doivent reconnaître ensemble l’enfant à naître par acte notarié dit reconnaissance conjointe anticipée. Cet acte, remis à l’officier de l’état civil lors de la déclaration de naissance, établira le lien de filiation avec la femme qui n’a pas accouché. En l’absence de reconnaissance conjointe anticipée, il sera possible de réaliser une adoption plénière après la naissance de l’enfant.

Attention toutefois ce dispositif n’est applicable que si le consentement à l’assistance médicale à la procréation et la reconnaissance conjointe anticipée ont lieu AVANT la date de l’insémination artificielle avec tiers donneur ou le transfert d’embryon.

Le législateur a, en effet, souhaité que les couples consentent librement à l’assistance médicale à la procréation et soient informés des conséquences de leur acte au regard de la filiation AVANT de recourir à cette technique.

A défaut, les couples se trouvent dans une situation non prévue par les textes à ce jour, et l’adoption reste le seul mode d’établissement de la filiation possible entre l’enfant et l’autre parent qui n’a pas accouché.

 





Les clauses bénéficiaires des assurance-vies

L’assurance-vie permet de constituer un capital à transmettre à des bénéficiaires choisis, qu’ils soient ou non de la famille. Il est crucial de bien désigner les bénéficiaires et de rédiger la clause de transmission avec soin.

Une fois le contrat accepté, le bénéficiaire a un droit sur cette épargne, limitant la liberté du souscripteur d’y puiser

Lors de l’ouverture d’une assurance-vie, vous pouvez librement choisir, répartir les bénéficiaires, et fixer des priorités. Il est crucial de vérifier régulièrement que les clauses correspondent à vos souhaits. Souvent, des formules génériques comme « mon conjoint, mes enfants, mes héritiers » sont utilisées, mais elles peuvent devenir obsolètes en cas de changement de configuration familiale ou personnelle.

Les différents types de clauses bénéficiaires

  • La clause bénéficiaire standard

La clause bénéficiaire standard s’adapte à l’évolution familiale du titulaire. Cependant, il faut régulièrement mettre à jour les coordonnées des bénéficiaires et vérifier que la clause reflète toujours vos souhaits.

L’assurance-vie permet de constituer un capital à transmettre à des bénéficiaires choisis, qu’ils soient ou non de la famille. Il est crucial de bien désigner les bénéficiaires et de rédiger la clause de transmission avec soin.

Une fois le contrat accepté, le bénéficiaire a un droit sur cette épargne, limitant la liberté du souscripteur d’y puiser.

Lors de l’ouverture d’une assurance-vie, vous pouvez librement choisir, répartir les bénéficiaires, et fixer des priorités. Il est crucial de vérifier régulièrement que les clauses correspondent à vos souhaits. Souvent, des formules génériques comme « mon conjoint, mes enfants, mes héritiers » sont utilisées, mais elles peuvent devenir obsolètes en cas de changement de configuration familiale ou personnelle.

La clause standard est relationnelle, désignant les bénéficiaires par leur lien de parenté, pas par leur nom. Elle s’adapte aux évolutions familiales (naissances, changement de conjoint). L’inconvénient est l’absence d’identité précise des bénéficiaires, rendant leur recherche par l’organisme d’assurance plus difficile et parfois infructueuse en cas de décès de l’assuré.

  • La clause bénéficiaire nominative

Contrairement à la clause relationnelle, la clause nominative précise les coordonnées (état civil, adresse) des bénéficiaires et leur répartition. Elle doit être régulièrement mise à jour pour rester conforme aux souhaits du titulaire.

  • La clause bénéficiaire déposée chez le notaire

Une clause bénéficiaire élaborée par un notaire peut être utilisée.

BON À SAVOIR :

La clause bénéficiaire peut être modifiée à tout moment.

La clause démembrée et la clause à option

  • La clause démembrée

Cette clause est un démembrement de la clause bénéficiaire, elle offre des avantages civils et fiscaux. Au décès, le conjoint obtient l’usufruit et les enfants, nus-propriétaires, une créance de restitution. Elle nécessite une bonne entente familiale et une rédaction précise.

  • La clause à option

Cette clause récente répartit le capital entre le conjoint survivant et les enfants, permettant au conjoint de recevoir une part (25%, 50%, 75%, ou 100%), tandis que le surplus va aux enfants.

 

Plus-Value professionnelle : les conditions d’exonération

 

Les plus-values sont des profits exceptionnels réalisés dans le cadre d’une activité agricole, artisanale, commerciale, industrielle ou libérale, lors de la cession d’une immobilisation. En principe imposables, mais elles peuvent bénéficier de divers dispositifs d’exonération.

Exonération en fonction des recettes

Les plus-values nettes de cession d’actifs immobilisés peuvent être exonérées selon le montant des recettes annuelles pour les entreprises individuelles et les sociétés de personnes (SNC, SCS, sociétés civiles) soumises à l’impôt sur le revenu dans le cadre de leurs activités commerciales, industrielles, artisanales, libérales ou agricoles.

Elle peut être exonérée de l’une des manières suivantes

Exonération de la totalité de la plus-value, lorsque les recettes annuelles sont inférieures ou égales : 

  • à 250 000€ (activité d’achat-revente ou de fourniture de logement – activité agricole)
  • à 90 000€ (autres entreprises non agricoles ou titulaires de bénéfices non commerciaux)

Exonération partielle de la plus-value, en fonction des recettes de l’activité de l’entreprise : 

  • pour les activités d’achat-revente ou de fourniture de logement, si les recettes sont entre 250 000 € et 350 000 €
  • pour les autres activités non agricoles ou les bénéfices non commerciaux (BNC), si les recettes sont entre 90 000 € et 126 000 €

L’activité doit avoir été exercée pendant au moins 5 ans. 

Exonération en fonction de la valeur des éléments transmis

Ce dispositif s’applique aux plus-values réalisées par des entreprises individuelles ou des sociétés assujetties à l’impôt sur le revenu ou sur les sociétés, ainsi qu’à certains organismes et collectivités. L’exonération concerne les plus-values lors de la cession d’une entreprise individuelle ou d’une branche complète d’activité.

A noter qu’il faut que l’activité ait été exercée pendant au moins 5 ans au moment de la cession.

Report d’imposition en cas d’apport en société


Ce dispositif s’applique aux plus-values réalisées par une personne physique lors de l’apport d’une entreprise individuelle ou d’une branche complète d’activité à une société soumise à un régime réel d’imposition.

Les plus-values sur biens non amortissables sont reportées jusqu’à la cession, le rachat ou l’annulation des droits sociaux reçus en échange de l’apport, ou jusqu’à la cession des immobilisations par la société si elle est antérieure.

Report d’imposition en cas de transmission à titre gratuit d’une entreprise individuelle

Les plus-values sur l’actif immobilisé lors de la transmission sont reportées jusqu’à la cession ou la cessation de l’entreprise. Si l’activité continue pendant au moins cinq ans après la transmission, les plus-values sont exonérées.

Exonération en cas de départ à la retraite

L’article 151 septies A du Code général des impôts s’applique aux plus-values réalisées dans le cadre d’une activité commerciale, industrielle, artisanale, libérale ou agricole. Ce dispositif concerne les entreprises individuelles ou sociétés de personnes assujetties à l’impôt sur le revenu. La cession doit être onéreuse et porter sur une entreprise individuelle ou l’intégralité des droits ou parts d’un contribuable.

Abattement sur les plus-values immobilières à long terme

Les plus-values à long terme d’une activité commerciale, industrielle, artisanale, libérale ou agricole bénéficient d’un abattement de 10 % par an après cinq ans de détention. Cet abattement s’applique aux biens immobiliers utilisés par l’entreprise pour son exploitation et aux titres de sociétés principalement constitués d’immeubles utilisés par l’entreprise.

Les testaments : à quoi ça sert ? Dans quel cas en faire un ?

Le testament permet de préparer sa succession et d’organiser la transmission de ses biens.

Les différentes formes de testament

Le testament peut prendre plusieurs formes, en fonction du disposant et de ses volontés. En France, la majorité des testaments rédigés adoptent principalement deux formes.

  • Le testament olographe

C’est la forme de testament la plus courante, car simple et rapide. Écrit, daté et signé par le testateur, il ne nécessite aucune autre formalité.

Il peut être rédigé avec l’aide de votre notaire puis déposé chez votre notaire, il est conservé et enregistré au Fichier Central des Dispositions de Dernières Volontés. Ainsi, à la mort du testateur, le notaire de la succession sera informé et pourra consulter le testament auprès du notaire dépositaire.

  • Le testament authentique

 Il doit être reçu par deux notaires, ou un notaire et deux témoins, et respecter un formalisme strict.

Le notaire rédige les volontés dictées par le testateur, puis lit le testament en entier avant que ce dernier ne le signe.

Cette forme de testament présente un certain nombre d’avantages :

  1. Dicté par le testateur, c’est la seule forme utilisable pour une personne ne sachant ou ne pouvant écrire.
  2. Il bénéficie de la force probante et de la date certaine propres à tout acte authentique.
  3. Établi par le notaire, le risque de destruction ou de détournement est minimisé.

Quels sont les types de legs bien donné par testament à une personne ?

Vous avez le choix entre 3 types de legs :

  1. Le legs universel vous permet de léguer tous vos biens à une personne (appelé légataire universel). Vous pouvez désigner plusieurs légataires universels, le partage s’effectuera entre eux à part égales.
  2. Le legs à titre universel vous permet de léguer à une personne (appelé légataire à titre universel) une partie de vos biens (la moitié, le quart…) ou une catégorie de vos biens (biens immobiliers seulement par exemple).
  3. Le legs particulier vous permet de léguer à une personne (appelé légataire particulier) un ou plusieurs biens déterminés (un bijou par exemple).

NOTE : Le légataire universel et le légataire à titre universel doivent payer les dettes de votre succession, proportionnellement à leur part. Le légataire particulier n’a pas cette obligation.