L’adoption plénière

Contrairement à l’adoption simple, l’adoption plénière crée une nouvelle filiation pour l’enfant, remplaçant sa filiation d’origine, et l’adopté ne fait plus partie de sa famille biologique.

Quelles conditions pour une adoption plénière

Il est possible de recourir à l’adoption plénière individuellement ou en couple.

Pour un seul adoptant, il suffit d’être âgé de plus de 26 ans sauf en cas de l’adoption de l’enfant du conjoint.

Les couples (non séparés de corps), pacsés ou concubins doivent avoir plus de 26 ans ou prouver une vie commune d’au moins 1 an.

L’adoptant doit généralement être âgé d’au moins 15 ans de plus que l’enfant à adopter. Cependant, pour l’adoption de l’enfant du conjoint, l’écart d’âge minimum est réduit à 10 ans.

Quelles sont les personnes pouvant être adoptées ?

Tout enfant peut être adopté mais sous certaines conditions :

  • les pupilles de l’Etat,
  • les enfants dont les parents ou le tuteur ont accepté l’adoption,
  • les enfants judiciairement déclarés délaissés,

En principe, l’adoption plénière est réservée aux enfants de moins de 15 ans qui ont été accueillis chez l’adoptant pendant au moins 6 mois.

Par exception, il est possible d’adopter un enfant de plus de 15 ans et jusqu’à 21 ans si : 

  • il a été accueilli avant ses 15 ans par des personnes ne remplissant pas les conditions pour l’adopter
  • il a fait l’objet d’une adoption simple avant ses 15 ans il est l’enfant de l’autre membre du couple
  • il est pupille de l’État ou délaissé

Enfin, un enfant de plus de 13 ans doit consentir personnellement à son adoption plénière.

Quelles procédures ?

L’agrément

Lorsque l’adopté est pupille de l’Etat ou un enfant étranger qui n’est pas l’enfant du conjoint, un agrément doit être délivré par le président du Conseil départemental. 

Le placement en vue de l’adoption

L’enfant est placé chez les futurs adoptants par l’ASE ou un organisme autorisé (OAA), prenant effet à la remise effective et durant au moins 6 mois avant l’examen de la requête. Les futurs adoptants exercent les actes usuels de l’autorité parentale jusqu’au jugement d’adoption.

La requête en adoption

Le tribunal dispose de 6 mois pour vérifier les conditions légales et l’intérêt de l’enfant avant de prononcer l’adoption par jugement. En cas d’adoption plénière, la décision est transcrite sur les registres de l’État civil et le livret de famille de l’adoptant, remplaçant l’acte de naissance original. 

Les conséquences pour l’enfant adopté en adoption plénière

L’adopté change de famille, rompant définitivement les liens avec sa famille d’origine, sauf pour l’enfant du conjoint, partenaire ou concubin. L’enfant adopté possède les mêmes droits et obligations que les enfants biologiques.

 

L’adoption simple

 À la différence de l’adoption plénière qui coupe tous les liens juridiques avec la famille d’origine,  l’adoption simple ajoute une nouvelle filiation à celle existante (article 364 du Code civil). L’adopté conserve donc ses droits dans sa famille d’origine et demeure lié aux deux familles.

Quelles conditions pour une adoption simple

Les conditions requises pour l’adoptant sont identiques à celles de l’adoption plénière. Cependant, les conditions relatives à l’adopté varient.

On peut réaliser une adoption simple individuellement ou en couple. Pour un seul adoptant, il suffit d’être âgé de plus de 26 ans sauf en cas de l’adoption de l’enfant du conjoint.

Si l’adoptant est marié ou pacsé, le consentement du conjoint ou partenaire est obligatoire.

Pour un couple, la condition est d’avoir plus de 26 ans et prouver une vie commune d’au moins 1 an.

Quelles sont les personnes pouvant être adoptées ?

Tout enfant peut être adopté mais sous certaines conditions :

  • les pupilles de l’Etat,
  • les enfants dont les parents ou le tuteur ont accepté l’adoption,
  • les enfants judiciairement déclarés délaissés,

Un majeur peut être adopté par adoption simple; de plus, pour des motifs graves, un enfant adopté plénièrement peut l’être simplement, et un enfant adopté par une seule personne peut être adopté une seconde fois en adoption simple par le conjoint, partenaire de PACS ou concubin de l’adoptant initial sans motifs graves.

Quelles procédures ?

La demande d’agrément

Lorsque l’adopté est pupille de l’Etat ou un enfant étranger qui n’est pas l’enfant du conjoint, un agrément doit être délivré par le président du Conseil départemental.

Après la demande d’agrément et sa confirmation, le dossier est traité dans un délai de 9 mois. Le projet d’adoption est soumis à une évaluation sociale et psychologique. L’agrément est délivré pour 5 ans.

Adoption simple et droits de successions

L’adopté peut hériter de ses deux familles : il conserve ses droits successoraux dans sa famille d’origine et devient héritier réservataire des grands-parents adoptifs, sauf si ceux-ci le déshéritent.

Pour les droits de succession, le lien créé par l’adoption simple n’est pas pris en compte; l’impôt est calculé selon le lien de parenté avec l’adoptant, sinon l’adopté est imposé à 60% comme un non-parent. 

 

L’adoption internationale

L’adoption internationale concerne les enfants adoptés à l’étranger, elle est réglementée par la « Convention de la Haye » qui garantit le bon déroulement des procédures et lutte contre le trafic

Une fois l’agrément obtenu, vous devez contacter des organismes tels que :

LA MAI (MISSION D’ADOPTION INTERNATIONALE)

L’AFA (AGENCE FRANÇAISE DE L’ADOPTION)

ET LES OAA (ORGANISMES AUTORISÉS POUR L’ADOPTION)

Pour cette adoption, votre notaire vous assistera dans les démarches et la collecte des documents nécessaires, souvent plus stricts selon les pays. Les consentements du responsable légal et de l’adopté, s’il a plus de 13 ans, sont aussi requis.