La vente en état futur d’achèvement : qu’est-ce que c’est ?

La plupart des logements neufs, qu’ils soient appartements ou maisons, sont vendus avant ou pendant leur construction.

On parle d’achat sur plan ou de vente en l’état futur d’achèvement.

Ce contrat de vente engage le vendeur à :

  • édifier le bien,
  • à transférer au fur et à mesure les droits sur le sol et les constructions existantes. L’acquéreur devient propriétaire des parties achevées au fil de la construction et paie selon l’avancement des travaux, avec l’avantage de frais de notaire réduits.

VEFA en secteur libre ou en secteur protégé

La vente d’immeubles à construire peut relever du secteur libre ou du secteur protégé, qui obéissent à des règles différentes.

Le secteur protégé

La vente en l’état futur d’achèvement relève du secteur protégé lorsque : 

  • elle porte sur un immeuble ou une partie d’immeuble à usage d’habitation ou mixte (professionnel et habitation)
  • le contrat impose des paiements à l’acheteur avant la fin des travaux.

Le statut de la vente en secteur protégé est d’ordre public (non modifiable par contrat) et impose des règles spécifiques sur l’avant-contrat, la conclusion du contrat, les garanties d’achèvement, les modalités de paiement, et la garantie contre les vices de construction.

Le secteur public

Le secteur libre concerne les immeubles à usage commercial, professionnel ou de bureaux et n’est soumis à aucune forme ni règle spécifique. Un contrat préliminaire n’y est pas obligatoire.

Le contrat de réservation

Le contrat préliminaire, ou contrat de réservation, c’est un avant-contrat propre à la vente en l’état futur d’achèvement (VEFA).

La VEFA peut se faire sans avant-contrat, sauf si l’acheteur souhaite réaliser certains travaux lui-même. En secteur protégé, c’est le seul avant-contrat autorisé.

Dans ce contrat, le promoteur s’engage à réserver un logement neuf pour le client si le projet de construction se concrétise. En échange, l’acheteur verse un dépôt de garantie. Il ne s’agit pas d’une promesse de vente. Ce contrat est signé sous seing privé entre le promoteur et l’acheteur.

La plus value immobilière, comment la calculer ?

LE CALCUL SE FAIT EN DEUX ÉTAPES :

1. CALCULER LA PLUS-VALUE BRUTE

2. APPLIQUER LES ABATTEMENT

La plus-value brute est la différence entre le prix de vente et le prix d’achat.

Le prix de vente inclut le prix mentionné dans l’acte de vente, augmenté des charges et indemnités payées par l’acheteur, et réduit des frais supportés par le vendeur avec justificatifs.

Quant au prix d’acquisition, il correspond au prix d’achat ou à la valeur déclarée dans une succession ou une donation.

Il est majoré de :

  • 7,5% du prix d’achat pour les frais d’acquisition (ou frais réels avec justificatifs)
  • 15% du prix d’achat pour les travaux si le bien est détenu depuis plus de cinq ans (ou frais réels avec justificatifs)

A cette plus-value brute s’appliquent des abattements pour durée de détention.

Il existe de nombreuses exonérations pour la plus-value immobilière, chacune avec ses propres conditions.

La plus-value est exonérée lorsque :

  • Le vendeur utilise le prix de vente pour acheter une résidence principale.
  • Un non-résident vend un logement en France.
  • Les retraités et les personnes résidant en établissements sociaux ou médico-sociaux peuvent bénéficier d’une exonération sous conditions de revenus.

 

 

Société civile immobilière, quels avantages ?

Une SCI, qu’est-ce que c’est ?

Une société civile immobilière (SCI) est une structure juridique composée d’au moins deux associés, permettant de gérer des biens immobiliers.

La SCI détient le patrimoine immobilier et chaque associé possède des parts sociales proportionnellement à son apport.

Les associés de la SCI désignent un gérant chargé de la gestion courante des biens immobiliers de la société, sans que ces actes de gestion ne nécessitent l’approbation des autres associés dès lors qu’ils entrent dans l’objet social.

Les avantages

La gestion/protection du patrimoin

Dans une SCI, les dettes et bénéfices du bien sont répartis entre les associés selon leurs parts sociales. Les coûts des travaux sont également assumés par tous les associés proportionnellement à leurs parts.

De plus, pour céder un bien, il faut recueillir  l’accord des associés détenant la majorité des parts sociales dans une décision collective. En cas d’absence d’accord, le bien ne pourra être vendu. Aussi, elle est toute indiquée pour gérer et protéger un patrimoine familial ; contrairement au statut de l’indivision.

Transmission du patrimoine

Pour transmettre un bien immobilier à vos enfants, vous pouvez leur céder progressivement des parts de votre SCI. Vous bénéficiez alors des abattements pour les droits de succession en ligne directe, soit 100 000 € par enfant pour chaque donation, renouvelable tous les 15 ans.

Une transmission des parts en nue-propriété, combinée à une habile rédaction statutaire, permet de transmettre tout en conservant une part décisionnaire importante à l’usufruitier, s’il est nommé gérant.

Quelles démarches pour créer une SCI ?

  • Rédiger les statuts, incluant le gérant et le siège social (qui peut être le domicile du gérant).
  • Déposer le capital social auprès d’une banque ou de son notaire.
  • Publier un avis de création dans un journal d’annonces légales.
  • Immatriculer la société en ligne sur https://formalites.entreprises.gouv.fr
  • Indiquer les bénéficiaires effectifs.

L’intervention du notaire pour la rédaction des statuts est l’assurance d’ajuster au mieux ces derniers en vue de l’objectif que vous aurez pour cette société (transmission / gestion / optimisation…)

La fiscalité des bénéfices de la SCI

Votre SCI peut générer des bénéfices lorsque les biens qu’elle détient sont loués et que vous percevez en contrepartie des loyers.

Ces revenus fonciers sont de plein droit soumis à l’impôt sur le revenu, chaque associé déclarant les sommes perçues via la SCI dans sa déclaration de revenus. Ils seront alors imposés au barème progressif.

La SCI peut également opter pour une imposition à l’impôt sur les sociétés. Les revenus fonciers seront donc imposés, après déduction des charges, au taux en vigueur d’Impôt sur les sociétés.

En cas de vente des biens immobiliers :

  • en cas d’imposition à l’IR, ce sont les règles des plus-values immobilières des particuliers qui s’appliquent.
  • en cas d’imposition à l’IS : la plus-value sera considérée comme un résultat de l’exercice social, et soumis au taux d’imposition de l’IS.

 

La SCI peut être une alternative à l’indivision pour gérer vos biens et optimiser votre succession grâce à une organisation sur-mesure. Votre notaire pourra vous conseiller selon votre situation, votre patrimoine et vos projets de transmission.